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dimanche 10 mai 2015

Le Psaume 2 (9)

Le Psaume 2 (9)

Le Fils est consubstantiel au Père, c’est-à-dire de même nature que lui. Il est engendré éternellement par lui. « Le Père est incréé, le Fils est incréé, l’Esprit Saint est incréé. […] Le Fils ne provient que du Père : il n’est ni fait, ni créé, mais engendré » (Symbole d’Athanase dit Quicumque). Engendré « aujourd’hui ». « Celui qui sans altération a engendré son Fils la première fois selon la nature, sans altération engendre le même Fils à nouveau selon l’économie. Témoin la parole de David, l’ancêtre de Dieu : ‘Le Seigneur m’a dit : Tu es mon fils ; aujourd’hui je t’ai engendré.’ Or, l’‘aujourd’hui’ n’a point de place dans la génération d’avant les siècles, qui est hors du temps » (st Jean Damascène, Homélie sur la Nativité 3). (lire la suite) « Le Seigneur m’a dit : ‘Tu es mon Fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré’. » « Par ces paroles du psaume 2, soulignait le pape émérite, l’Église commence aujourd’hui la Messe de la veillée de Noël, dans laquelle nous célébrons la naissance de notre Rédempteur Jésus-Christ, dans l’étable de Bethléem. Autrefois, ce psaume appartenait au rituel du couronnement du roi de Juda. Le peuple d’Israël, en raison de son élection, se sentait de façon particulière fils de Dieu, adopté par Dieu. Comme le roi était la personnification de ce peuple, son intronisation était vécue comme un acte solennel d’adoption de la part de Dieu, dans lequel le roi était, en quelque sorte, introduit dans le mystère même de Dieu. Dans la nuit de Bethléem, ces paroles, qui étaient en fait plutôt l’expression d’une espérance qu’une réalité présente, ont pris un sens nouveau et inattendu. L’Enfant dans la crèche est vraiment le Fils de Dieu. Dieu n’est pas solitude éternelle, mais cercle d’amour où il se donne et se redonne dans la réciprocité. Il est Père, Fils et Esprit Saint. Plus encore : en Jésus Christ, le Fils de Dieu, Dieu lui-même s’est fait homme. C’est à Lui que le Père dit : « Tu es mon fils. » L’aujourd’hui éternel de Dieu est descendu dans l’aujourd’hui éphémère du monde et il entraîne notre aujourd’hui passager dans l’aujourd’hui éternel de Dieu. Dieu est si grand qu’il peut se faire petit. Dieu est si puissant qu’il peut se faire faible et venir à notre rencontre comme un enfant sans défense, afin que nous puissions l’aimer. Dieu est bon au point de renoncer à sa splendeur divine et descendre dans l’étable, afin que nous puissions le trouver et pour que, ainsi, sa bonté nous touche aussi, qu’elle se communique à nous et continue à agir par notre intermédiaire. C’est cela Noël : « Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. » Dieu est devenu l’un de nous, afin que nous puissions être avec Lui, devenir semblables à Lui. Il a choisi comme signe l’Enfant dans la crèche : Il est ainsi. De cette façon nous apprenons à le connaître. Et sur chaque enfant resplendit quelque chose du rayon de cet aujourd’hui, de la proximité de Dieu que nous devons aimer et à laquelle nous devons nous soumettre – sur chaque enfant, même sur celui qui n’est pas encore né » (Benoît XVI, Homélie, 24 décembre 2005). (à suivre…)

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