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vendredi 8 mai 2015

Le Psaume 2 (8)

Le Psaume 2 (8)

Et comme le règne du Messie Sauveur est, par nature et par principe, un règne éternel, tous les rois, c’est-à-dire tous les puissants de la terre, toutes les autorités humaines, « tous les empires le serviront et lui obéiront » Daniel 7, 27). Ils n’y échapperont pas, tôt ou tard, au moment décidé par Dieu, car, de toute façon, qu’ils le veuillent ou pas, Dieu fait tout converger vers le bien de ceux qui l’aiment (cf. Romains 8, 28). De tout Dieu tire du bien, même si cela ne nous apparaît pas à première vue, car nous nous focalisons rapidement sur le mal souvent très visible et (lire la suite) nous ne nous rendons pas compte de la somme de biens spirituels, d’ordinaire cachés, qui se produisent partout continuellement. Le bien ne fait pas de bruit et ne cherche pas à recueillir l’approbation, si fluctuante, des hommes. Il n’est pas moins vainqueur du monde. Cette royauté, Dieu la confie à son Fils, ainsi « constitué Médiateur par le Père, comme le dit le psalmiste au psaume 2 » (st Cyrille d’Alexandrie, Sur Jean, livre 3, c. 3). Elle lui revient d’ailleurs de plein droit, puisqu’il a sauvé le monde du désastre annoncé. « Je publierai le décret : le Seigneur m’a dit: Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui » (Psaume 2, 7). Par « mon Fils », il est question de la génération éternelle, comme le relève Eusèbe de Césarée : « Comparez ce qui est dit en son nom encore dans les Proverbes : ‘Avant que les montagnes ne fussent affermies et que les collines ne s’élevassent, il m’a engendré’ (Pr 8, 25) » (Démonstration évangélique 5, 16) ; tandis que « aujourd’hui » parle de l’Incarnation, pour que celui qui était au sens propre le Fils montre aux hommes la route de l’adoption et du royaume. Cet aujourd’hui est l’éternel aujourd’hui de Dieu qui, dans une seule et même décision arrête de créer l’humanité et le monde matériel où il est appelé à vivre, et de la tirer de la situation désastreuse dans laquelle elle est tombée quand nos premiers parents ont fauté. En effet, « dans le texte saint il arrive assez souvent que le verbe qui marque l’action éternelle peut sembler ainsi au passé : ce n’est pas au passé, c’est au parfait ; c’est une action qui de toujours est achevée. « Ego hodie genui te, Moi éternellement je t’ai parfaitement engendré » (D.-J. Lallement, Dociles à l’Esprit qui scrute les profondeurs de Dieu, Paris, Téqui, 1996, p. 55). Nous avons été rachetés de nos péchés une fois pour toutes, par l’œuvre décisive et définitive de la Croix. (à suivre…)

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