ce blog est bloqué à l'entrée en Chine depuis le mois de mai 2007

lundi 18 mai 2015

Le Psaume 2 (13)

Le Psaume 2 (13)

Le Seigneur n’est pas un maître inique, mais la Bonté même, comme le prouve l’Amour qu’il a eu pour nous « jusqu’au bout » (Jean 13, 1), qu’il nous manifeste en réalité de façon permanente. « Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3, 17). En même temps Dieu nous associe à son pouvoir : « Recevez l’Esprit Saint » (Jean 20, 22). Ce sont les saints, et nous nous souvenons de ce que les premiers chrétiens se qualifiaient ainsi (cf. Philippiens 4, 21-22), « que l’on doit comprendre comme étant les ‘juges de la terre’, eux dont la foi et la vie sont un jugement rendu aux infidèles et aux injustes. Cela, le Seigneur le montre (lire la suite) dans les Évangiles lorsqu’il dit : ‘Les hommes de Ninive se dresseront lors du jugement avec cette génération, et ils la condamneront, car ils se sont convertis à la prédication de Jonas ; et il y a ici beaucoup plus que Jonas. La Reine du Midi se lèvera lors du jugement avec cette génération et elle la condamnera, car elle vint des extrémités de la terre pour écouter la Sagesse de Salomon ; et il y a ici plus que Salomon’ (Mt 12, 41-42). Tels seront les juges de la terre dont le rapport à la foi et à la crainte envers Dieu est une condamnation pour les impénitents et les impies » (st Hilaire de Poitiers, Commentaire au psaume 2, 44). Le Christ n’a pas demandé un héritage pour le briser et le massacrer ; le psalmiste fait allusion à Jérémie 18, 4 : « Quand le vase qu’il faisait était manqué, le potier reprenait l’argile dans la main et faisait un autre vase, comme il paraissait bon aux yeux du potier de le faire. » Le Christ fera comme ce potier qui lorsque son vase tombe se hâte de le refaçonner. Tout aussi facilement, Dieu refait son vase « de la manière qui plaît à ses yeux ». Nous, « vases du potier », nous mourons avec le Christ, et renaissons avec lui sous une forme nouvelle qui plaît à Dieu. Nous renaissons par le baptême dans la condition d’enfants de Dieu aptes à entrer au royaume. « Nous nous réjouissons d’être fracassés ‘comme vase de potier’, soit maintenant, soit alors, afin que, maintenant, à la manière du ‘vase de potier’, morts avec le Seigneur et ensevelis avec lui dans le baptême, nous marchions en nouveauté de vie, et que nous renaissions dans l’homme nouveau du Christ, ayant déposé l’ancien ; et qu’alors, par ce progrès en nouveauté de vie bienheureuse, nous soyons transformés selon la forme de la restauration renouvelée qui plaît à Dieu » (st Hilaire de Poitiers, Commentaire au psaume 2, 41). Ce pouvoir sur les nations, Dieu l’accorde non seulement à ses apôtres, qui reçoivent la force de l’Esprit Saint (cf. Actes 1, 8), mais à nous tous, qui sommes aussi disciples du Christ et avons vocation à poursuivre sa mission évangélisatrice. « À celui qui sera vainqueur et qui mettra mes œuvres en pratique jusqu’à la fin, « je donnerai le pouvoir sur les gentils pour les gouverner avec une houlette de fer, comme on brise les vases de terre » (Psaume 2, 8-9), ainsi que je l’ai reçu moi-même de mon Père ? Je lui donnerai aussi l’étoile du matin » (Apocalypse 2, 26-28). (à suivre…)

Aucun commentaire: